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renferment les femelles. En général, les coques qui sont claires, un peu transparentes, nettes et solides, sont les meilleures. Le choix des bons papillons se fait encore plus sûrement quand ils sont sortis de la coque, ce qui arrive peu après le quatorzième jour de la retraite des vers. Ceux qui sortent un jour plus tôt que les autres doivent être abandonnés. On doit prendre ceux qui sortent en grand nombre le jour suivant, et rejeter aussi ceux qui paraissent les derniers, comme ceux qui ont les ailes recourbées, les sourcils chauves, la queue sèche, le ventre rougeâtre et nullement velu.

Lorsque le triage est fait, on met ensemble les mâles et les femelles sur des feuilles de papier, fait d’écorce de mûrier, et non de toile de chanvre, fortifié par des fils de soie ou de coton, collés par-derrière, parce qu’étant couvert d’œufs, il doit être trempé trois fois dans de l’eau convenable. Les feuilles doivent être étendues sur des nattes couvertes de paille épaisse ; et, après que les papillons ont été unis ensemble environ douze heures, on doit retirer les mâles pour les placer avec ceux qui ont déjà été rejetés. S’ils demeuraient plus long-temps unis, les œufs qui viendraient, étant plus tardifs, n’écloraient point avec les autres ; inconvénient qu’il faut soigneusement éviter. Il faut donner de l’espace aux femelles et ne pas manquer de les couvrir, parce que l’obscurité les empêche de trop éparpiller leurs œufs. Après leur ponte, on continue de les