Page:La Harpe - Molière à la nouvelle salle, ou les audiences de Thalie, 1782.djvu/2

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PRÉFACE,


( Car il en faut toujours une.)

On ne ſera pas étonné ſans doute de voir une Comédie faite par une Société de Gens de Lettres : c’eſt ainſi que tout ſe fait aujourd’hui, même les Almanachs. Auſsi, pour n’être pas ſoupçonné d’avoir eu des ſecours de cette eſpèce, l’Auteur d’une des plus grandes entrepriſes qui ayent illuſtré ce ſiècle, l’Auteur de l’Ouvrage le plus répandu dans l’Europe , après l’Almanach de Liège ; l’Auteur, en un mot, de l’Almanach des Muſes, a imprimé, en 1779 , cette Note remarquable : « L’Almanach des Muſes a été établi par M Sautreau de Marſy, seul , en 1765.... Il n’a jamais eu d’aſſocié pour ce Recueil. » L’on voit par cette Note combien M. Sautreau de Marſy craignait de partager les honneurs de ſon Almanach. On a ſu depuis, par la renommée, qu’il était encore chargé de la Littérature du Journal de Paris, poids immenſe de travail & de gloire fait pour cet infatigable Atlas ; mais le porte t-il seul, comme l’Almanach des Muſes ? C’eſt ce qu’on n’oſeroit pas aſſurer.

Pour nous, nous ſommes une Société ; & quand même des gens malins voudraient faire croire que c’eſt encore une plaiſanterie , & que nous ſignifie ici,