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Page:La Journée amoureuse.djvu/26

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Peux-tu bien penser que je sois insensible au zèle et à l’intérêt que tu m’as sans cesse témoigné dans mes malheurs. Tu ne me connoîtrois guère.

La Pe. de Lamballe conservant son ton de cour.

Je suis infiniment flattée que mes services soient agréables à votre majesté.

Antoinette.

Écoute, ma belle, n’emploie plus, je t’en conjure, ce ton respectueux dans nos tête-à-tête. Tu as déclaré ne point vouloir me quitter. Eh bien ! il est inutile de faire les bégueules, les hypocrites. Parlons le langage de la nature. Donne-moi un baiser….

La Pe. de Lamballe.

Je ne sais quel sentiment me retient à l’approche de vos caresses.

Antoinette.

Tu crains peut-être de prendre des libertés avec moi. Tu dois cependant penser que les scrupules ne doivent plus être de saison. Imite-moi : Découvre