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CONTES DROLATIQUES

Et Adalbert commençait à écouter sa mère, à se faire,
Les Noces.
dans l’esprit, un tas de raisonnements lâches, à se dire qu’au fait, dame Bertrande avait là vraiment une excellente idée.

— Mais comment la décider à ce mariage ? demandait-il d’une voix honteuse.

— La belle affaire, mon fils ! Et sa vieille bourrique de tuteur dont je ferai ce que je voudrai, et à qui elle ne sait résister en rien, tant elle est douce, la chère créature ! Allons ! puisque tu es raisonnable maintenant, j’en fais mon affaire !…

— Mais, ma mère, vous êtes sûre, au moins ?…

— Pas plus qu’un coq à la broche ! C’est très vaillant, un coq ; mais une fois à la broche, tu peux lui montrer toutes les poulettes que tu voudras.


Les Musiciens.

Adalbert inquiet.

Et dame Bertrande riait aux larmes des idées de mauvais goût que la question suppliante de son fils avait soulevées en elle.
Les Danses.
Et huit jours après, demoiselle Izoline, le cœur bien gros, était fiancée au noble baron Gaspard des Engrumelles, sexagénaire et ventripotent, qui prenait vis-à-vis d’elle des airs vainqueurs dont tout le monde s’amusait énormément, en jetant sur la pauvrette innocente des regards de pitié.