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Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/45

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ſujet l’amitié de mon Epoux, dans lequel j’avois placé tout mon bonheur ! malheureuſe d’avoir perdu ma reputation par lui ! malheureuſe d’avoir été plus cruellement &, ignominieuſement traitée par lui, que ſi j’avois été une debauchée publique ! d’avoir mon nez ainſi coupé, & d’avoir ma beauté defigurée, & tout cela ſans raiſon : que peut-on trouver de plus barbare en lui, ou qui puiſſe me rendre plus infortunée ? Mais, vous Puiſſances celeſtes !” (ajouta-t-elle d’un ton plus élevé, afin que ſon mari puiſſe l’entendre, ce qui arriva auſſi,) „s’il y a quelques Puiſſances, qui protegent la chaſteté, & qui prennent la defenſe de l’innocence, jettés les yeux ſur moi, dont vous connoisſés la droiture, & entendés les priéres : Si je me ſuis écartée des regles les plus ſtrictes de la vertu & de l’honneur, & rompuë en aucune maniére les liens du mariage, dans lequel je ſuis entrée, que toute votre plus grande colére tombe ſur moi. Mais ſi j’ai conſervé ma chaſteté ſans tache, ni