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Page:La Maquerelle de Londres, 1750.djvu/69

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ſuis une toute autre perſonne. Si je vous ai offenſé, Madame, je vous en demande pardon, reprit-il ; mais le Chevalier Tom Stanhop m’a adreſſé ici, pour voir les portraits des Dames, qui ſont dans votre ſale à manger. Auſſitôt que la Maquerelle l’eût entendu parler ainſi, elle commença à le regarder avec plus de complaiſance, & le pria de monter, & le fit entrer après dans la ſale à manger, où il apperçu bientôt le portrait de ſa femme fait dans la perfection ; & en ayant fait le choix, je vous prie, Madame, lui dit-il, combien faut-il payer pour jouir de cette Dame, car elle me plait plus que toutes les autres. Certes, Monſieur, dit-elle, je reçois une Guinée pour chacune d’elles ; mais il y a un Cavalier, qui m’a promis de rendre une viſite ce matin à cette Dame, & je ſuis étonnée de ce qu’il n’eſt pas encore venu ; mais comme je l’attens à chaque inſtant, je ne puis recommander ce matin aucun autre Cavalier à cette Dame. Eſt-il maintenant avec elle ? dit-il. Non, Monſieur, lui repondit-elle ; mais je ne ſais pas, s’il ne viendra pas bien-