Page:La Messaline française, 1789.djvu/24

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sur la terrasse et que vous y êtes resté fort tard. Il m’a été impossible de m’y rendre, malgré tout le désir que j’en avais. Je ne suis pas libre, mon cher Chevalier, et j’ai les plus grandes précautions à prendre. Vous voyez cependant que je ne vous ai pas oublié, puisqu’il m’a fallu vous faire chercher pour vous remettre ce billet. Venez après-demain à la même heure et à l’endroit où vous m’avez trouvée. Adieu, Chevalier. »

Conçois tout l’excès de ma joie : on m’appelle mon cher Chevalier… On n’a pu se rendre sur la terrasse, malgré le désir qu’on en avait…

Je suis donc aimé ; mais comment avait-elle fait pour découvrir ma demeure ? J’étais confus de n’en avoir pu faire autant de la sienne. N’avait-elle pas le droit de me reprocher d’avoir mis moins d’activité qu’elle dans mes recherches ?

Cependant, trois grands jours devaient s’écouler avant que j’aie le bonheur de la voir. Mon impatience me les faisait regarder comme trois siècles.