Page:La Messaline française, 1789.djvu/37

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doit se taire. Tu m’offenserais vivement si tu refusais ce léger présent de ma main. Mon amant ne doit nullement être gêné dans ses moyens de subsistance. Le petit hôtel de… est à louer… Il faut t’en accommoder jusqu’à ce qu’on puisse en faire l’acquisition. Ne t’étonne point de ces sacrifices : grâce à Dieu, je suis assez riche pour les faire. Je veux te rapprocher de moi autant qu’il me sera possible. Achète-toi aussi des chevaux et un bel équipage. Monte ta maison convenablement ; ne crains pas les dépenses, l’amour suppléera à tout. Adieu, mon cher Chevalier, je te ferai savoir le jour que nous pourrons nous revoir. Je te quitte en t’envoyant un million de baisers. »

P. S. Sois-moi toujours fidèle…

Je tombais de surprise en surprise. Eh ! quoi, pensai-je, moi qui suis venu à Versailles pour solliciter une place qui puisse suppléer à mon défaut de fortune, moi qui depuis peu, par le moyen de la princesse d’Hé…, en avais obtenu une que je n’avais acceptée que parce qu’elle me donnait lieu de prétendre plus tard à une plus considé-