Page:La Messaline française, 1789.djvu/47

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

amie ont été écrits par moi. Voulant toujours rester inconnue, elle ne voulait pas que vous eussiez son écriture.

« Je remarquai à votre dernière entrevue que vous n’étiez pas fort satisfaits l’un de l’autre et qu’il existait du refroidissement entre vous. J’imaginai d’en tirer parti pour vous faire venir chez moi. Je vous écrivis le billet que vous avez cru qu’il était de mon amie, vous êtes venu et… vous savez le reste, ajouta-t-elle en s’efforçant de rougir.

« Puissé-je ne pas me repentir de mon imprudence. Oh ! je ne croyais pas qu’elle dût avoir de pareilles suites ; j’étais bien éloignée de penser que vous étiez aussi entreprenant.

« Je vais encore vous confier une chose que vous ignorez, mon cher Chevalier ; envieuse du sort de ma rivale, j’ai voulu partager avec elle le plaisir de vous être utile ; c’est moi qui l’ai engagée à faire en votre nom l’acquisition de votre terre ; j’ai même pris aussi la liberté de vous faire passer quelques sommes sous le nom de ma com-