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Page:La Messaline française, 1789.djvu/52

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C’était avec bien de la raison ; car malgré toutes les caresses dont on m’accabla, quoique je disposasse de toutes ces beautés qui jadis m’inspiraient tant de courage, en vain prit-on les postures les plus variées, en vain fit-on toutes les agaceries imaginables, je ne pus jamais fournir qu’une course avec la plus grande difficulté.

On voulut ne pas en paraître piquée ; mais je vis que le mécontentement perçait au travers de l’enjouement le plus forcé ; et nous nous séparâmes bien plus tôt que de coutume.

Depuis cet instant je m’aperçus que mon inconnue se refroidissait pour moi de jour en jour. Nos rendez-vous devinrent plus rares, jusqu’à ce qu’enfin ils cessèrent tout à fait.

Elle m’avait pris parce que mon physique lui avait plu ; m’avait conservé parce qu’elle était satisfaite de ma vigueur ; et elle me quitta parce que ma faiblesse blessait son amour-propre et ne satisfaisait plus son tempérament de feu.