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Page:La Messaline française (éd. 1789), 1789.djvu/28

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jour me trouva plongé dans ces réflexions.

Dévoré d’impatience, je trouvois les heures d’une longueur insupportable, je ne pus tenir au lit plus long-tems ; je me levai, et je sortis sans aucun but déterminé ; je me rendis sur la terrasse, et j’y passai sans rien voir jusqu’à l’heure du dîner. De retour chez moi, je trouvai une lettre de madame d’Hé… qui me donnoit rendez-vous à la petite maison, pour l’après-midi. J’y manquai ; elle fut piquée, et cessa de m’écrire : je ne l’ai pas revue depuis. Je fus sur la terrasse dès six heures du soir. J’y lorgnai toutes les femmes, courant tantôt à droite, tantôt à gauche, après celle qui me sembloit être mon aimable inconnue. La nuit arrive ; je reste seul ; cent fois je consulte ma montre ; je crois toujours que le tim-