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Page:La Messaline française (éd. 1789), 1789.djvu/73

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elle à l’heure et de la manière accoutumée. Elle m’y faisoit des reproches de ce que j’avois été si long-temps sans la voir. Je m’y rendis vers minuit ; elle étoit déjà couchée. Je rejettai ma négligence sur une maladie (que je n’avois pas eue), et je me mis au lit. Mais à peine essayai-je de porter ma main… qu’elle m’en empêcha, et me dit : non mon cher chevalier, il nous est impossible de jouir aujourd’hui l’un de l’autre ; un obstacle que je n’attendois pas… une incommodité que je partage avec toutes les femmes… Je ne savois pas que cela fût prêt à venir, lorsque je t’ai écrit…, et malgré mes desirs, qui, dans ces instants sont encore plus violens que dans tout autre temps, je ne puis surmonter une répugnance invincible. Cependant j’avançois vers elle un argument irrésistible ; jamais je ne m’étois vu plus brillant ; plus elle vouloit s’op-