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DES Systèmes. 249

attributs, de ce fujet dont les modes varient fansceffe. Pour connoître l’eflènce de quelque chofc que ce Ibit , il faudra en avoir des idées qu’il ell impofîible à l’efprit humain d’acquérir. Les objets fur lefquels nos fens n’ont aucune prife , font pour nous , comme s’ils n’étoient point. Mais comment un philofophe entreprend-il de donner aux autres des idées qu’il n’a pas lui-même ? v. Wolf Infi. phyf. fur-tout chap. III.

« L’être fimple ou l’élément , n’eft ni étendu , » ni divifible, ni figuré, il ne peut remplir aucun » efpace. Les corps réfuirent de la multitude & » de la réunion de ces êtres fimples , dont ils » font compoiés,& comme on dit, àts agrégats, » L’imagination ne peut diilingner plufieurs choies » entr’elles , fans fe les repréfenter les unes hors » àts autres ; ce qui forme le phénomène de Fé- >) tendue , qui n’eil par coufequcnt que metaphyfique, & dans laquelle coniiilc l’efT^iince de la » matière ».

Non-feulement l’étendue n’cfl : qu’une apparence, félon Wolf ; mais h force motrice qu’il admet, la force d’inertie, font des phénomènes , ainfi que les couleurs mêmes, c’eu-à-dire, des perceptions confufes de la réalité àQ’i objets. Ceci roule fur une fauife & ridicule hypothefe des perceptions. Wolffuppofe «que nos fenfations font compofées

  • . d’un nombre infirii de perceptions partielles , qui