Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome second, 1796.djvu/254

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dérober «a Jbjec qui bi étoit du, Gotm ne /ap^ perçue pas fitôr de & recrue, qu’il cria trois fob-Qui efl U ? Ce qu’il fit «Tira too fi cerrible , que Mr. Machifu Se réveilla malgré kL Cette fins là machine fc mono elle-même ; il avoit foutenu pendant û vie que cela étoit poffibfe, & il en prouva la vérité par fin exemple ;

La première action de Machine dans cette nouvelle carrière, fat qu’il trembloit extrêmement, & se mettait à répondre. Je suis machine, dit-il f je suis « tout corps, toute matière, un hors-d ’œuvre inutile, hors-d’œuvre de parade fir J orgueil , que ta nature riapointappricl. Peut-être suis- je jetté au hafard sur un point de la surface de la terre, sans qu’on puisse savoir ni comment ni pourquoi, semblable à ces champignons, qui paroissent iun jour à l’autre , ou à ces fleurs qui bordent les fosés couvrent les murailles.» Pourquoi m’envies-tu, continua-t-il, ces éternités sacrées, ces doux sommeils, ces véritables sources de perfections ? Bouche cousue, repartit Caron, c’est le silence qui règne dans nos quartiers. Pluton m’a donné ordre de t’amener à l’auberge qui te convient !

II dit. Et tout d’un coup, après lui avoir fait pafler lei ondes d’Acheron, il ramena aux vastes & superbes édifices de Pluton. Enfin ils parvinrent par un labyrinthe tortueux & obfcur à la forge des