Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome second, 1796.djvu/64

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la roſe, &c. eſt celui du lait dans la plante femelle de notre eſpece, lorſque la mâle le fait venir. Il eſt double, & a ſon ſiege à la baſe latérale de chaque pétale, immédiatement ſur un muſcle conſidérable, le grand pectoral.

On peut regarder la matrice vierge, ou plutôt non groſſe, ou, ſi l’on veut, l’ovaire, comme un germe qui n’eſt point encore fécondé. Le ſtylus de la femme eſt le vagin ; la vulve, le mont de Vénus avec l’odeur qu’exhalent les glandes de ces parties, répondent au Stigma : & ces choſes, la matrice, le vagin & la vulve forment le Piſtille ; nom que les botaniſtes modernes donnent à toutes les parties femelles des plantes.

Je compare le péricarpe à la matrice dans l’état de groſſeſſe, parce qu’elle ſert à envelopper le fœtus. Nous avons notre graine comme les plantes, & elle eſt quelquefois fort abondante.

Le nectarium ſert à diſtinguer les ſexes dans notre eſpece, quand on veut ſe contenter du premier coup d’œil, mais les recherches les plus faciles ne ſont pas les plus sûres ; il faut joindre le piſtille au nectarium, pour avoir l’eſſence de la femme ; car le premier peut bien ſe trouver ſans le ſecond, mais jamais le ſecond ſans le premier, ſi ce n’eſt dans des hommes d’un embonpoint conſidérable, & dont les mamelles imitent d’ailleurs celles de la femme, juſqu’à