d’un très petit volume, ont les nates & testes fort gros.
On a beau être discret & réservé sur les conséquences qu’on peut tirer de ces observations & de tant d’autres sur l’espèce d’inconstance des vaisseaux & des nerfs &c. : tant de variétés ne peuvent être des jeux gratuits de la nature. Elles prouvent du moins la nécessité d’une bonne & abondante organisation, puisque dans tout le règne animal, l’âme se raffermissant avec le corps, acquiert de la sagacité, à mesure qu’il prend des forces.
Arrêtons-nous à contempler la différente docilité des animaux. Sans doute l’analogie la mieux entendue conduit l’esprit à croire que les causes dont nous avons fait mention, produisent toute la diversité qui se trouve entr’eux & nous, quoiqu’il faille avouer que notre foible entendement, borné aux observations les plus grossières, ne puisse voir les liens qui régnent entre la cause & les effets. C’est une espèce d’harmonie que les philosophes ne connoîtront jamais.
Parmi les animaux, les uns apprennent à parler & à chanter ; ils retiennent des airs, & prennent tous les tons, aussi exactement qu’un musicien. Les autres, qui montrent cependant plus d’esprit, tels que le singe, n’en peuvent venir à bout. Pourquoi