Page:La Mettrie - L'homme machine, 1748.djvu/125

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Voulez-vous de nouvelles observations? En voici qui sont sans réplique, & qui prouvent toutes que l'Homme ressemble parfaitement aux Animaux dans son origine, comme dans tout ce que nous avons déjà cru essentiel de comparer.

J'en appelle à la bonne foi de nos Observateurs. Qu'ils nous disent s'il n'est pas vrai que l'Homme dans son Principe n'est qu'un Ver, qui devient Homme, comme la Chenille, Papillon. Les plus graves 10) Auteurs nous ont appris comment il faut s'y prendre pour voir cet Animalcule. Tous les Curieux l'ont vû, comme Hartsœker, dans la semence de l'Homme, & non dans celle de la Femme; il n'y a que les sots qui s'en soient fait scrupule. Comme chaque goute de sperme contient une infinité de ces petits vers, lorsqu'ils sont lancés à l'Ovaire, il n'y a que le plus adroit, ou le plus vigoureux qui ait la force de s'insinüer & de s'implanter dans l'œuf que fournit la femme, & qui lui donne sa première