Page:La Mettrie - L’art de joüir, 1751.djvu/125

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
117

l’ombre ; ombre charmante, ombre chérie des femmes voluptueuſes, nous ne nous quitterons que trop tôt ! Ne ſentez vous donc pas le prix d’une douce réſiſtance & d’un bien plus doux amuſement ? Il n’y a pas jusqu’à la foibleſſe même dont on ne puiſſe tirer parti. Que Polyenos, Ascylthe, & tous les Mazulims du Monde ne ſe plaignent plus de leur déſaſtre, l’attente du plaiſir en eſt un ; Circé s’en loue, elle remercie ſon amant de ce qui bleſſe au moins la vanité des autres femmes. Circé rend graces à une trop heureuſe impuiſſance ; c’eſt qu’elle n’eſt que vo-