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vous, pour ne vous occuper que du bonheur de votre Amant. Mais qu’il joüiſſe à la fin d’un doux repos ; livrez vous y vous même, en vous dérobant adroitement de peur de l’éveiller ; ne vous embaraſſez pas du ſoin de revoir la lumiere, votre Amant vous avertira du lever de l’Aurore ; mais auparavant il ſe plait à vous contempler dans les bras du ſommeil ; ſon œil avide ſe repait des charmes que ſon cœur adore ; ils recevront tous enſemble & chacun en particulier l’hommage qui leur eſt dû. Que de Beautés toujours nouvelles ! Il ſemble qu’il les voye pour la premiere