Page:La Morlière - Les Lauriers ecclésiastiques.djvu/61

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la source de toutes les délices : qu’on n’exige pas que j’en donne ici une image, je ne suis point encore aujourd’hui à l’abri de certaines descriptions, d’ailleurs tous les transports indicibles que je ressentois me conduisirent bien plûtôt à la réalité des plaisirs qu’à un frivole examen ; ces attouchemens voluptueux m’avoient mis dans un état auquel je ne pouvois résister, la Marquise étoit dans une situation à peu-près semblable, pouvois-je m’arrêter en une occasion si favorable, n’aurois-je pas mérité d’être désavoué du corps vénérable, auquel j’étois aggrégé ; je me précipitai donc sur elle avec une ardeur inexprimable, elle étoit renversée sur sa duchesse, j’avois relevé ses juppes, sa gorge étoit découverte, je baisois, je suçois tout avec fureur ; enfin je lui donnai avec impétuosité les derniéres marques d’un amour parvenu à l’excès. Ah ! s’écria-t-elle, lors-