Page:La Mothe Le Vayer - Œuvres, Tome 5, Partie 1, 1757.pdf/140

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
130
DE LA VERTU DES PAY. II. PART.


pêchés pêchés, par les principes, & par les regles d’une ſi belle ſcience que nous tenons de lui ? Car comme nous croions avec raiſon que le démérite & la peine des Héreſiarches croisſent, à proportion du mal que cauſe ici bas la mauvaiſe doctrine, qu’ils y ont ſemée ; Il eſt conforme à la même raiſon de préſumer, que la recompenſe de celui qu’on peut nommer l’un des premiers précepteurs du genre humain, aura été très ample, eu égard à l’utilité grande, que le monde reçoit encore tous les jours de ſes enſeignemens. Et par conſequent, quoique nous ne determinions rien du ſalut de Socrate, dont il ſemble que Dieu ſe ſoit voulu reſerver la connoiſſance, ſi eſt-ce que nous croions qu’on en peut avoir fort bonne opinion ; & qu’au moins il n’y a perſonne, qui ne doive parler de lui avec le reſpect que mérite un homme de ſi rare vertu. Paſſons à la conſidération de ceux, qui l’ont ſuivi, & dont les noms ne ſe liſent point ſans quelque titre d’honneur, dans ce qui nous reſte des anciens Grecs & Romains.




_______________________