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Page:La Mothe Le Vayer - Soliloques sceptiques, 1670.djvu/22

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SECOND SOLILOQUE.


J
’Avoüe que le deſir d’apprendre & de ſçavoir eſt naturel à l’homme, omnes homines ſcire deſiderant, dit le maiſtre de l’eſchole. Mais j’adjouſte à cét axiome, que ce meſme deſir ne nous diſtingue pas moins des autres animaux, que la raiſon, dont nous faiſons noſtre preciput ; lorſque nous les nommons tous deſraiſonnables, comme s’il n’y avoit que l’homme qui ſceuſt bien diſcourir, & tirer de bonnes & raiſonnables conſequences. Si eſt-ce que ceux qui ont pris