Page:La Mothe Le Vayer - Soliloques sceptiques, 1670.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

TROISIÉME SOLILOQUE.


J
E ne puis que je n’approuve beaucoup l’interpretation myſterieuſe de quelques Peres, qui ont pris ce que rapporte Ezechiel, de certaines eaux qu’on paſſe aiſément lorſqu’on n’en a que juſques aus talons, & meſme que juſques aus genous, & juſques aus reins ; mais qu’il n’eſt pas poſſible de traverſer ſans ſe perdre, ſi l’on penſe penetrer plus avant. Ils croient que le Prophete veut ſignifier ce qui arrive aus perſonnes curieuſes & temeraires, qui peuvent bien