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Page:La Mothe Le Vayer - Soliloques sceptiques, 1670.djvu/39

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CINQUIÉME SOLILOQUE.


M
Ais n’eſt-il point à craindre, qu’eſtabliſſant ainſi le doute par tout, excepté aus choſes qui regardent noſtre ſalut, & qui nous ont eſté revelées d’enhaut ſelon que l’Égliſe nous l’enſeigne ; toute la ſocieté civile n’en ſouffre beaucoup, parce que ne reſtant plus rien au ſurplus dans la nature que de problematique parmi les hommes, ſelon que leur eſprit eſt ingenieux à défendre opiniaſtrément ce qu’il s’eſt vne fois imaginé, ils vivront dans des conteſtations