Aller au contenu

Page:La Mothe Le Vayer - Soliloques sceptiques, 1670.djvu/74

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’il avoit de l’Aſtrologie, luy fut fort préjudiciable[1], parce qu’il croioit ſuivant ſes plus conſtantes maximes, ne devoir pas vivre plus de quarante ans, & nous ſçavons que ſa vie a eſté de ſoixante & quinze moins trois jours. Mathieu Paris fait vn conte ridicule à ce propos de l’Empereur Frideric ſecond, qu’enteſté de la vanité de cette ſcience trompeuſe, il s’abſtint la premiere nuit de ſes nopces de toucher ſa femme Iſabelle, fille d’Angleterre, que le matin ne fuſt venu, & cela par le conſeil de quelques Aſtrologues, donec competens hora ei ab Aſtrologis nunciaretur. Et Scali-

  1. l. de vita propria c. 10.