Page:La Motte-Fouqué - Ondine, Hachette, 1913.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

étudia le moyen, pour le chevalier, de regagner la capitale, ce qui fit sourire Ondine.

— Tu te réjouis donc de mon départ ? lui demanda Huldbrand.

— De quel départ veux-tu parler ? fit Ondine. Essaie donc un peu de t’en aller. Tu es bel et bien prisonnier ici, et le lac, pas plus que la forêt, pas plus que le torrent, ne t’aideront dans ton dessein ; ils s’y opposeront au contraire, et si tu veux lutter contre eux, ce sera pour ton malheur.

— Je resterai donc jusqu’à ce que les éléments me soient plus favorables, répondit Huldbrand. En es-tu fâchée, petite Ondine ?

— Ah ! dit la jeune fille avec mauvaise humeur, laissez-moi ! Je songe à tout ce que vous auriez encore raconté sur cette Bertalda, si je ne vous avais mordu la main pour vous faire taire là-dessus…