Page:La Muse des familles, 1857-1860.djvu/11

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Aussi, beaux anges de la terre,
Vos pleurs s’empressent de couler
Partout où s’offre une misère,
Une infortune à consoler.

Comme aux diamants de l’aurore
S’ouvrent les languissantes fleurs,
L’âme qu’un mal secret dévore
S’ouvre aux doux trésors de vos pleurs.

Vos larmes du cœur sont la pluie,
Et l’Espoir, colombe du ciel,
Dans cette onde qui purifie
Ravive ses ailes de miel.

En vous, la pitié, la tendresse
Jamais ne sauraient sommeiller…
Femmes, voilà pourquoi sans cesse
Vos yeux sont prêts à se mouiller.

Ah ! que la joie et ses délires
Vous prêtent d’attraits enchanteurs !
Mais, que plus doux sont vos sourires
Lorsqu’ils sont humides de pleurs !

Gabriel Monavon


LA JEUNESSE.

Jeunes filles, ô vous qui dansez si joyeuses,
Qui de grâce et d’éclat luttez avec les fleurs,
Qui faites voltiger vos ceintures soyeuses,
Vous n’aurez pas toujours de si fraîches couleurs