Page:La Muse du peuple n° 1, 1848.djvu/10

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Sachez qu’au temps de votre enfance,
De grand cœur j’ai souscrit pour vous :
Mais vous nagez dans l’abondance :
Veuillez me rendre mes vingt sous. (bis.)

Votre père, aux bords de la Loire,
Posant son glaive redouté,
Ne fit ses adieux à la gloire
Que pour servir la liberté. (bis.)
Ah ! combien de projets sinistres
N’ont osé braver son courroux !
Vous, vous dînez chez les ministres,
Veuillez me rendre mes vingt sous. (bis.)

Ce passé ne vous sourit guère ;
Oh ! je suis certain, qu’à vos yeux,
Ceux qui regrettent votre père,
Sont devenus des factieux. (bis.)
Qu’est-ce, en effet, que la patrie ?
En cheminant sur les genoux,
On peut rencontrer la pairie :
Veuillez me rendre mes vingt sous. (bis.)

La voyez-vous, cette ombre austère,
La nuit, soulevant son tombeau,
Aspirer la brise légère