Page:La Nature, 1878, S1.djvu/264

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sible de ne pas admettre que les unes et les autres ne soient originairement issues de la même souche.

Fig. 1. — Ficus Colloti, Sap.
1 et 2. Base et terminaison supérieure d’une feuille. Miocène supérieur d’eau douce de Provence.
Fig. 2. — Espèces mio-pliocènes caractéristiques.
1. Grewia crenata, Ung. — 2. Acer Ponzianum, Gaud. — 3. Acer integrilobum, O. Web.
Fig. 3. — Hêtre mio-pliocènc d’Italie ; formes diverses.
1. Senigaglia. — 2. Stradella. — 3. Guarene.
Fig. 4. — Espèces mio-pliocènes caractéristiques de Senigaglia.
1-2. Salisburia adiantoides, Ung. — 3 Sassafras Ferretianum, Mass. — 4. Acer Cornaliæ, Massail.

La présence répétée du Hêtre et du Platane, et leur association presque inévitable dans ce premier âge, à l’aurore même des temps pliocènes, constituent des indices qui ne sauraient être trompeurs de la douceur et de l’humidité du climat. Un climat extrême ne saurait convenir au Hêtre, auquel il faut des précipitations aqueuses dans toutes les saisons ; et des étés sans chaleur n’auraient pu favoriser l’extension du Platane, auquel la chaleur et l’eau sont à la fois nécessaires pour lui faire obtenir tout son développement. Remarquons encore la présence du Tilleul, auparavant inconnu ou très-rare en Europe, relégué plutôt vers les régions arctiques et que nous allons maintenant retrouver partout, remarquons aussi le Tulipier, le Sassafras, le Platane, le Liquidambar, le Ginkgo, auxquels la fraîcheur est absolument nécessaire, et qui tous avaient eu, dans un âge antérieur, les alentours du pôle pour première demeure, avant que l’Europe devenue moins chaude et plus humide, sans cesser encore d’être