dus, le Mastodon angustidens, le Dinothérium giganteum et les Hipparion, indices qui nous placent sur l’horizon du miocène supérieur du Mont-Liberon et de Pikermi. Ensuite vinrent des basaltes plus récents (basalte porphyroïde) et les premiers conglomérats trachytiques. Le relief se prononçait de plus en plus, mais le volcan proprement dit n’était pas encore constitué ou du moins n’existait qu’à l’état d’ébauche. La contrée, déjà accidentée et montagneuse, était partout couverte de profondes forêts dont la composition variait suivant l’altitude et la direction. Les revers nord des escarpements différaient à cet égard des pentes tournées vers le sud. La vie végétale, comme la vie animale, avait acquis un degré de splendeur et de force qu’il lui a été rarement donné d’atteindre. C’est alors que de nouvelles éruptions de trachyte, de basalte, puis de phonolithes et finalement de laves se firent jour, alternant selon les lieux et tendant à concentrer les forces expulsives sur un point déterminé. C’est ainsi que s’établirent à la longue les cratères permanents, fonctionnant soit passagèrement, soit à demeure, à la façon de ceux qui surmontent les cônes volcaniques actuels. C’est surtout en Auvergne que l’on observe des modèles de ces derniers, qui se rapportent évidemment à la plus récente période du tertiaire ; quelques-uns de ces cratères sont à peine égueulés. Le volcan de la montagne du Cantal est plus ancien que ceux-ci : bien que le cône de déjection qui surmontait la masse actuelle, à l’époque de sa plus grande activité plutonique, ait plus tard disparu, le cirque ou entonnoir central d’où furent vomis les phonolithes, les trachytes et le dernier basalte est encore visible, bien que ses remparts soient en partie effondrés et que ses flancs aient été ravinés par les courants postérieurs de la période glaciaire.
En Auvergne et dans le Velay, ce sont les tufs ponceux et les conglomérats trachytiques ou trassoïtes, formes aux dépens des roches éruptives rema-