nouveau domicile ; ces ſortes de peintures
n’ont abſolument rien d’intéreſſant : il me
ſuffira ſeulement de dire, que l’ordre avec
lequel tout y étoit diſtribué, me ſurprit
d’une maniere, on ne peut plus agréable,
tant j’étois éloignée de penſer que les regles
de l’Art, accompagné de ſa magnificence,
fuſſent connues chez les Nones.
Cependant, le diſcours pathétique que m’avoit auparavant tenu la Supérieure ne laiſſoit pas que de fournir à mon imagination une carriere bien ample. Je ne pouvois me perſuader qu’on ne m’avoit fait épouſer le Couvent, que dans l’unique deſſein de me faire abandonner mon Culte, pour embraſſer le Chriſtianiſme. Cette idée m’affligeoit, mais j’eus bientôt le mot de l’énigme.
A peine avois je promené mes regards ſur tous les objets ſéduiſans qui décoroient mon aſyle, qu’une vieille Béate, qui ſem-