Page:La Nuit merveilleuse ou le Nec plus ultra du plaisir, 1800.djvu/60

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dont mes doigts habiles provoquent l’agilité, ne fait que me confirmer ce que ses gestes et sa voix m’ont assez indiqué : je redouble d’ardeur et d’audace : un Ah, Fri-pon ! prononcé en deux tems, mais de cette voix mourante du plaisir qui renaît, double mes forces, mes desirs et mon courage ; nos langues s’unissent, se croisent, se collent l’une à l’autre ; nous nous suçons mutuellement ; nos ames se confondent, se multiplient à chacun de nos baisers ; nous tombons enfin dans ce délicieux anéantissement