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Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/125

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VOYAGE

2°. Lorsque le sieur de la Pérouse abordera à des ports qu’il peut être intéressant de faire connaître sous le rapport militaire, il fera faire la reconnaissance du pays par l’ingénieur en chef, qui lui remettra un rapport circonstancié de toutes les remarques qu’il aura faites, et les plans qu’il aura été à portée de lever.

Le sieur de la Pérouse fera dresser des cartes exactes de toutes les côtes et îles qu’il visitera ; et si elles ont déjà été reconnues, il vérifiera l’exactitude des descriptions et des cartes que les autres navigateurs en ont données.

À cet effet, lorsqu’il naviguera le long des côtes et à vue des îles, il les fera relever très-exactement avec le cercle de réflexion, ou avec le compas de variation ; et il observera que les relèvemens dont on peut tirer le parti le plus sûr pour la construction des cartes, sont ceux par lesquels un cap, ou tout autre objet remarquable, peut être relevé par un autre.

Il emploiera les officiers des deux frégates et l’ingénieur-géographe, à lever avec soin les plans des côtes, baies, ports et mouillages qu’il sera à portée d’examiner et de visiter ; et il joindra à chaque plan une instruction qui présentera tout ce qui concerne l’approche et la reconnaissance des côtes, l’entrée et la sortie des ports, la manière de prendre le mouillage et d’y affourcher, et le meilleur endroit pour faire de l’eau ; les sondes, la qualité du fond, les dangers, roches et écueils ; les vents régnans, les brises, les moussons, les temps de leur durée, et les époques de leurs