Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/163

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

nord, il rencontra, le 3 octobre[1], trois isles, dont une est remarquable par la quantité prodigieuse d’oiseaux qu’il y trouva, et qui passe, dit la relation, tout ce qu’on peut imaginer, etc.

La troisième relation est celle de Francis Fletcher[2], employé dans l’expédition, et sur le vaisseau même de Drake, en qualité de preacher (chapelain). Elle est peu d’accord avec les deux premières ; mais c’est le rapport d’un témoin oculaire, d’un homme qui ne devait pas être dépourvu d’instruction, au lieu que nous ignorons sur quelles autorités les autres sont fondées ; et, comme témoin oculaire, Fletcher nous paraît mériter plus de croyance : d’ailleurs, nous trouvons dans son récit une concordance de faits, une exposition suivie des événemens de la navigation de Drake, qui ne se trouvent point dans les deux autres relations.

Suivant Fletcher, dans les premiers jours de septembre 1578, Drake était près de la sortie du détroit de Magellan sur la mer du sud : parvenu à ce point, il ne voyait que des isles entre lesquelles il lui était impossible de démêler le véritable canal. Il mouille à une des isles de la partie du sud ; il va lui-même dans un canot à la découverte, et il s’assure que le passage est ouvert au nord. Après avoir

  1. Cette date est évidemment fausse : il est probable que c'est une faute d'impression dans l'original, et qu'il faut lire le 30 au lieu du 3.
  2. The World emcompassed by sir Francis Drake, collected out of the notes of M. Francis Fletcher, preacher in this employment, and others, etc. London, Nic. Bourne, 1652, in-4o