Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/168

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mémoire pour la France, servant à la découverte des terres australes, par un marin de Saint-Malo, nommé Bernard de la Harpe[1].

« En 1714, le capitaine d’un brigantin espagnol sortit du Callao pour aller à l’isle de Chiloé, et se trouvant par 38 degrés de latitude sud, à cinq cent cinquante lieues (espagnoles, de 17 1/2 au degré) à l’ouest du Chili, découvrit une terre élevée qu’il côtoya pendant un jour : il jugea, par les feux qu'il apperçut la nuit, qu'elle était habitée. Les vents contraires l'ayant obligé de relâcher à la Conception du Chili, il y trouva le vaisseau le Français, commandé par M. du Fresne-Marion, qui assura avoir eu communication du journal du capitaine espagnol, et y avoir lu le fait qu'on vient de rapporter »

On a placé ces isles, sur la carte du grand Océan austral, par 38 degrés de latitude sud, et entre 108 et 109 degrés de longitude occidentale. Cette position s’accorde avec l’opinion du capitaine Cook. Voyez son second Voyage, tome II, page 274 de l’original.

Ces terres ou isles rappellent une découverte attribuée à Juan Fernandès, pilote espagnol, sous le nom de terres de Juan Fernandez, que les cartes placent dans l’ouest du Chili. Ce navigateur mourut sans avoir indiqué la latitude et la longitude de sa découverte : on sait seulement que

  1. Imprimé à Rennes, chez Vatar, en quinze pages in-4o. Voyez aussi le Mémoire de Pingré sur le choix et l'état des lieux pour le passage de Vénus du 3 juin 1769. Paris, Cavelier, 1767, in-4o.