Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/174

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

fait usage de ces points rectifiés, comme de points d’appui, pour corriger de proche en proche, et du moins en partie, les positions de quelques autres isles anciennement découvertes qui n’ont point encore été retrouvées : il en est cependant plusieurs sur lesquelles il reste la plus grande incertitude, parce que les journaux des anciens navigateurs sont si dépourvus d’observations et de dates, si stériles sur le fait de la navigation, qu’on ne peut en tirer le plus souvent que des conjectures peu satisfaisantes ; leur silence sur les circonstances les plus intéressantes du voyage, interdit quelquefois au géographe toute combinaison, tout rapprochement avec d’autres journaux d’où l’on pourrait tirer des lumières pour nous guider dans ces ténèbres.

On va tracer sommairement les routes indiquées et les découvertes de ces anciens navigateurs, telles qu’on a pu les déduire des relations qui ont paru mériter le plus de confiance. On doit désirer que le hasard et des combinaisons heureuses mettent les bâtimens de sa majesté à portée de rencontrer quelques-unes de ces isles perdues pour la navigation, qui, en leur offrant, pour la suite de leurs découvertes, des ressources en vivres et en rafraîchissemens, pourraient aussi contribuer à l’accroissement des connaissances humaines.

1°. Voyage de Magellan[1] (année 1519). Du détroit

  1. Voyez le Voyage et navigation des isles Moluques par les Espagnols, décrit par Ant. Pigaphetta ; – la Collection de Ramusio ; – Decodao da Asia, de Barros e Couto ; Navigations aux terres australes, par de Brosses ; – Historical Collection de Dalrymple, et autres.