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DE LA PÉROUSE.

particulier de la guérison des maladies ? Quels remèdes ou quels procédés emploient-ils ? Y a-t-il quelques hôpitaux, ou sépare-t-on de la société quelques classes de malades ?

S. IV.

De la matière médicale.

Il paraît, d’après le rapport d’Anderson, que les prêtres sont les seuls habitans des îles de la mer du Sud qui se chargent de la guérison des malades, et qu’ils emploient quelques sucs d’herbes ; mais il ne dit rien de ces plantes, ni des différens moyens qu’ils mettent en usage contre les maladies de la peau, les ulcères, les enflures et l’hydropisie qui les attaquent. Les femmes guérissent les suites de couches, au rapport de ce naturaliste, en s’asseyant sur des pierres chaudes, enveloppées de deux pièces d’étoffe entre lesquelles elles mettent une espèce de moutarde : ce remède les fait suer beaucoup ; et il n’a point réussi pour les maladies vénériennes. Ces peuples n’ont donc que très-peu de connaissances sur les propriétés des remèdes que la nature leur offre ; ils n’ont même point de vomitif. C’est donc aux voyageurs à reconnaître la vertu des plantes dont la saveur et les autres propriétés physiques pourront leur fournir quelques lumières, non-seulement dans les îles de la mer du Sud, mais dans tous les pays où ils aborderont. On leur propose, sur cet objet, les articles suivans :

1°. Examiner la saveur, l’odeur des racines, des bois, des