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Page:La Princesse Maleine.djvu/159

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Oh, la triste chambre qu’ils m’ont donnée !

Il tonne.

Je ne vois que des croix aux lueurs des éclairs ; et j’ai peur que les morts n’entrent par les fenêtres. Mais quelle tempête dans le cimetière ! et quel vent dans les saules pleureurs !

Elle se couche sur son lit.

Je n’entends plus rien maintenant ; et la lune est sortie de ma chambre. Je n’entends plus rien, maintenant. Je préfère entendre du bruit.

Elle écoute.

Il y a des pas dans le corridor. D’étranges pas, d’étranges pas, d’étranges pas… On chuchote autour de ma chambre ; et j’entends des mains sur ma porte !

Ici le chien se met à hurler.

Pluton ! Pluton ! quelqu’un va entrer ! — Pluton ! Pluton ! Pluton ! ne hurle pas ainsi ! Mon Dieu ! mon Dieu ! je crois que mon cœur va mourir !