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HJALMAR.
Ma main, Madame ?
ANNE.
Oui, votre main ; et regardez-moi dans les yeux ; — n’y voyez-vous pas que je vous aime ? — Vous ne m’avez jamais embrassée jusqu’ici.
HJALMAR.
Vous embrasser, Madame ?
ANNE.
Oui, m’embrasser ; n’embrassiez-vous pas votre mère ? Je voudrais vous embrasser tous les jours. — J’ai rêvé de vous cette nuit…
HJALMAR.
De moi, Madame ?
ANNE.
Oui, de vous. Je vous dirai mon rêve un jour. — Votre main est toute froide, et vos joues sont brûlantes. Donnez-moi l’autre main.
HJALMAR.
L’autre main ?