Page:La Queste du Saint Graal (traduction Pauphilet), 1923.djvu/107

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Vous n’aurez plus qu’à forcer la bête,… et à revenir.

― Vraiment, madame, je me crois capable d’un tel exploit, si Dieu le permet, s’écria Perceval en riant.

― Nous verrons bien.

L’heure du dîner était venue. En quelques instants des serviteurs dressèrent la table et la couvrirent de tous les mets qu’on pouvait désirer. Puis, quand après le repas le chevalier eut encore devisé quelque temps avec son hôtesse, les serviteurs revinrent, le déshabillèrent prestement et le couchèrent en un lit bel et riche. Bel et riche était le lit, mais sachez que Perceval y dormit peu, tant il pensait à la jolie châtelaine.

Le lendemain, dès l’aube, Perceval était debout. Tandis que deux valets l’armaient, deux autres lui amenaient son cheval. Au moment où il montait en selle, la jeune fille parut avec son chien.

― Sire chevalier, lui dit-elle, si vous m’aimez gardez mon chien, je vous en