Page:La Queste du Saint Graal (traduction Pauphilet), 1923.djvu/110

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braque s’était laissé prendre comme s’il la connaissait. Perceval eut vite fait de remonter en selle et de rejoindre la vieille. Tout en galopant près d’elle, il la saisit par les épaules, l’arrêta et lui cria :

― Dame, rendez-moi mon braque ; c’est grand’vilenie de me l’enlever ainsi !

― Maudit celui qui m’arrête, et qui prétend que ce chien est à lui ! Je crois plutôt que vous l’aviez volé, mais je le reporterai à qui il appartient.

― Dame, si vous ne me le rendez de bon gré, la colère va me prendre, et arrivera ce qui pourra, mais je l’aurai !

― Vous le prendrez de force, beau sire ? Force n’est point droit. Mais si vous vouliez faire une chose que je vous dirais, je vous le rendrais sans discussion.

― Qu’est ce donc ? Parlez, car je n’ai nulle envie de me battre avec vous.

― Voici. Un peu plus loin, dans ce chemin, vous trouverez un tombeau sur lequel est peinte une figure de chevalier. Allez-y et prononcez bien haut ces mots :