Page:La Queste du Saint Graal (traduction Pauphilet), 1923.djvu/125

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princesse parmi les Fées : le fracas que vous avez entendu, c’est l’écroulement des tours qu’elle a découronnées pour la douleur de ma défaite. Les oiseaux qui vous ont assailli sont ses suivantes, les gracieux petits esprits qui nous servent. Celle que vous avez atteinte de l’épée n’est point morte, car ses compagnes l’emportent en l’île d’Avalon, séjour d’immortalité. La voix qui m’appelait était celle de mon amie. Elle m’attend encore. Ô seigneur, par pitié, maintenant que vous savez tout, laissez-moi la rejoindre ! »

Perceval le lui octroya ; l’autre s’enfuit, en si grande hâte qu’il ne prit ni ses armes ni son cheval. Mais à peine avait-il fait quelques pas qu’il disparut, emporté à travers les airs. Et quand Perceval, qui l’avait suivi des yeux, ramena son regard autour de lui, il ne vit plus sur le pré ni les armes ni le cheval que son étrange adversaire avait laissés.

Il se décida alors à quitter ces lieux emplis d’enchantements. Longtemps il