Page:La Révolution surréaliste, n05, 1925.djvu/34

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5° Nous sommes la révolte de l’esprit ; nous considérons la Révolution sanglante comme la vengeance inéluctable de l’esprit humilié par vos œuvres. Nous ne sommes pas des utopistes : cette Révolution nous ne la concevons que sous sa forme sociale. S’il existe quelque part des hommes qui aient vu se dresser contre eux une coalition telle qu’il n’y ait personne qui ne les réprouve (traîtres à tout ce qui n’est pas la liberté, insoumis de toutes sortes, prisonniers de droit commun), qu’ils n’oublient pas que l’idée de Révolution est la sauvegarde la meilleure et la plus efficace de l’individu.


Georges AUCOUTURIER, Jean BERNIER, Victor CRASTRE, Camille FÉGY, Marcel FOURRIER, Paul GUITARD.
Camille GOEMANS, Paul NOUGÉ.
André BARSALOU, Gabriel BEAUROY, Émile BENVENISTE, Norbert GUTERMANN, Henri JOURDAN, Henri LEFEBVRE, Pierre MORHANGE, Maurice MULLER, Georges POLITZER, Paul ZIMMERMANN.
Maxime ALEXANDRE, Louis ARAGON, Antonin ARTAUD, Georges BESSIÈRE, Monny de BOULLY, Joe BOUSQUET, André BRETON, Jean CARRIVE, René CREVEL, Robert DESNOS, Paul ÉLUARD, Max ERNST, Théodore FRÆNKEL, Michel LEIRIS, Georges LIMBOUR, Mathias LÜBECK, Georges MALKINE, André MASSON, Douchan MATITCH, Max MORISE, Georges NEVEUX, Marcel NOLL, Benjamin PÉRET, Philippe SOUPAULT, Dédé SUNBEAM, Roland TUAL, Jacques VIOT.
Hermann CLOSSON.
Henri JEANSON.
Pierre de MASSOT.
Raymond QUENEAU.
Georges RIBEMONT-DESSAIGNES.

Une lettre du Cardinal Dubois

Sous la forme d’une « lellrc ;ï un cal Indique de Paris » le cardinal Dubois répond à des objections qu’aurail soulevées l’appel qu’il a fail. ù ses diocésains en faveur de remprunl. 11 y dil, nolammonl :

« Je vous entends. Souscrire, à remprunl, c.’csl, pour les ealholiques, apporter de l’urgent à un gouvernement qui n’a pas leur eonlîanee, (pli n’a rien renié d’une législation hostile à rj^glisc, qui, même uujourd’luii, sanclionne l’appli- calion de lois spoliatrices ; qui ne nous a donné aucune garantie pour l’avenir; qui ne réagit pas suHisumnienl eonlrc les partis extrêmes, partisans d’une révolution... Telles sont les principales objeelions. Je ne prélends pas qu’elles soient :.ans fondement.

« Il esl regrettable, en effet, (pie la paix religieuse— condition essentielle (le la paix sociale — n’ait pas oblenu jusqu’ici des gnrnnlies suffisantes ; les-catholiques de France, auxquels le gouvernement fait appel en ce moment,

méritent d’être mieux traités dans leur propre pays : te redire, ce n’esl offenser personne, c’est simplement réclamer les droits qui finiront bien un jour par triompher.

« Mais la n’est pas la question. A quoi bon récriminer quand il s’agit du salut de la France ? C’est la France qui a besoin de notre concours ; c’est a la France que nous le donnons...

« Que. l’emprunt ne réussisse pas, un nouveau ministère — socialiste, celui-là — prendra le pouvoir. Ce sera le com- mencement d’une désorganisation sociale et religieuse dont il est impossible de prévoir les désastreux effets; un pas de plus, et peut-être décisif, vers l’oppression sanglante donl nous menacent ceux dont le programme est « Révo- lution d’abord et toujours ». fïst-cc cela que vous voulez ?...

" Dieu d’abord i>, dans le plan religieux auquel tout se ramène, et « France... d’abord » dans le plan social où se pose et où se doit résoudre la question présente. »

AVIS

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MM. les Curés

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Ecrivez ou téléphonez à FICHET S. A., 1, rue du Crutll, GENEVE

(Journal de Genève 3 septembre 1925.)

Yciià ce qu eu quinze mois le Cartel a .’ail de îa France : la guerre au Maroc et en Syrie, le-défaitisme à t’inté.’icur, la banqueroute à nos portes, l’anarchie triomphante, l’in- solence des révolutionnaires, la capitulation des pouvoirs publics et la résignation de l’élite.

La France est mûre pour la révolution. Ou pour le coup (l’Etat.

Camille AYÏIARD.

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(Liberté, 17 septembre 1925)



Le Gérant : Louis Aragon     Impr. spéciale de la Révolution Surréaliste, 42, Rue Fontaine, Paris-9e