Page:La Retraite de Laguna (Plon 1891).djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

PRÉFACE
DE LA DEUXIÈME ÉDITION


Les Brésiliens sont, au titre le plus légitime, très fiers des victoires que leur flotte et leur armée ont remportées dans la plus grande guerre, on devrait dire l’unique grande guerre où elles aient été engagées depuis la création de l’Empire du Brésil. La lutte qui dura presque cinq ans (1864-1869), et mit en présence quatre des États les plus considérables de l’Amérique du Sud, s’est terminée en consacrant la supériorité très manifeste du Brésil sur ses alliés comme sur ses ennemis. C’était, il est vrai, parmi les quatre belligérants le plus puissant par la population et par les ressources de tout genre ; mais c’était aussi celui qui, par sa situation géographique, était le moins bien placé pour faire la guerre, et celui qui, à raison de sa