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CHAPITRE III

Nioac. — Le colonel Carlos de Moraes Camisão. — Le guide José Francisco Lopès.


Le village de Nioac avait été abandonné par l’ennemi le 2 août 1866 ; des traces d’incendie s’y montraient partout. Deux maisons et une petite église d’apparence pittoresque avaient été seules épargnées. La disposition générale du lieu plaît au premier coup d’œil : d’un côté, le bourg et un gros ruisseau nommé Oroumbeva ; de l’autre, la rivière Nioac, dont les eaux se réunissent à quatre cents brasses en arrière de l’église, laissant libre autour d’elle, à droite et à gauche, un espace double. Une colline peu élevée lui fait face, à petite distance.

Nous y arrivâmes le 24 janvier 1867, à onze heures du matin. On campa en ordre de bataille, la droite appuyée à la rive droite du Nioac, la gauche au bois de l’Oroumbeva. Les sections administratives demeurèrent à l’arrière-garde,