Page:La Revue blanche, t12, 1897.djvu/118

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Elles ne différaient pas des hommes, par l’uniforme. J’en vis qui marchaient aussi en compagnies de pied. On me dit qu’on ne les employait pas à l’occasion de longues étapes. Mais elles composent les unités de l’artillerie de forteresse, les troupes de chemin de fer qui gardent les voies et défendent les gares, les régiments sédentaires en garnison dans les forts. Elles sont soldats d’administration, secrétaires d’état-major. Elles fournissent tous les éléments du corps de l’intendance et du service sanitaire.

Elles ne paraissent pas moins lestes que nos gracieuses cyclistes. La colonne disparut au tournant de la route.

— Voilà, dit Pythie, les forces qui porteront le meilleur sort au monde.

— Par le fer et par le feu, ajoutai-je.

Mes compagnes dédaignèrent de répondre, un peu outrées de comprendre que je devinais dans leurs âmes altruistes le gros rêve de toutes les nations conquérantes, avec un mobile légèrement divers d’apparence.

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Paul Adam

(Sera continué.)