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Page:La Revue blanche, t22, 1900.djvu/355

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Les commandés sont à gauche,
Les commandants sont à droite :
Message de guerre — message de plaintes.
Mort d’Hommes — naissance de pleurs…,
La Victoire par la Force c’est le Deuil.

XXXII

La Voie éternelle, est surindividuelle :
Simple comme l’atome, elle comprend le Monde.
Elle est l’Organisateur en soi.
Le Céleste s’unissant au Terrestre, la douce rosée fertilisante descend,
Celle que les hommes ne ressentent pas, car :
l’Individuel est produit de Différenciation,
l’Individuel implique Fin,
avoir Fin implique Conscience des Bornes,
cette Conscience préserve de la Désindividualisation.
La Voie est le lit du fleuve prudent du Monde,
comme la vallée renferme lacs et rivières…

XXXIII

Connaître les hommes c’est Sagesse ;
Connaître soi-même c’est Clarté.
Dompter les hommes c’est Puissance ;
Dompter soi-même c’est Force.
Savoir faire c’est Supériorité :
Pouvoir accomplir c’est Énergie.
Non-Disgrégation c’est Éternité ;
Non-Nullité après la mort c’est Immortalité.

XXXIV

Oh ! Voie !… Infinie !… Toute-présente !
Tout est par Toi, naît de Toi et pourtant reste en Toi !
Universelle Toute-faisance !
Nourrice du Monde, mais non Directrice !
Éternelle Impassionnée : que tu sembles infime…
En Toi les choses font leur Éternel Retour, —
Oh ! Non-Directrice : que tu sembles grande…
Ainsi
Le Parfait jamais n’est acteur du Grand
Car il est But du Grand.

XXXV

Celui qui saisit la Grande Image, erre, erre à travers le Monde,
Innocent ;