diminué. Voici un tableau des ouvriers par branches de travail ; il a été dressé par Solowestschik d’après les renseignements fournis par M. Hermann Kuijper, secrétaire de l’Union Générale Néerlandaise des Ouvriers diamantaires.
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Ce qui fait une proportion de 60 p. 100 environ d’ouvriers juifs.
Voici les renseignements donnés par M. Kuijper à l’auteur du Prolétariat méconnu :
Le sweating system existe dans le brutage des roses. Il y a 25 ans on ne connaissait que des hommes dans ce métier ; l’abaissement des salaires fit que le débruteur de roses, qui travaillait chez lui, prit des apprentis, en général des jeunes filles, qui devenaient en quelques mois des ouvrières, mais qui ne gagnaient que 1, 2, 3 florins au maximum par semaine. Ces jeunes ouvrières, habituées à des salaires très bas, tâchèrent d’obtenir l’ouvrage directement des fabricants, acceptant des prix beaucoup moins élevés que ceux qui étaient payés auparavant à leurs patrons. Les fabricants ne demandaient pas mieux et, quelque temps après, ces ouvrières commencèrent à leur tour à prendre des apprenties. Le salaire tomba progressivement et en quelques années les ouvriers, ne pouvant plus tenir tête aux ouvrières, quittèrent le métier complètement ou devinrent débruteurs de brillants ; à l’heure actuelle il n’y a que deux débruteurs de roses.
Le travail est exercé dans les mansardes, dans les caves, souvent dans les chambres où toute la famille de l’ouvrière est logée. Le chômage est très fréquent et la durée du travail varie selon la saison. La grande majorité des débruteuses travaille ou seule, ou avec une à dix ouvrières, de 6 à 7 heures le matin jusqu’à minuit ; quelquefois et surtout les jeudis, on travaille de 6 heures du matin jusqu’à 2 à 3 heures de la nuit. Le salaire varie de 2 à 8 florins par semaine.