saturnine dans une filature de coton où l’on fabriquait une étoffe de couleur rouge, au moyen de fils teints au bichromate de plomb. Il se dégageait une épaisse poussière jaune pendant la manœuvre des métiers [1], etc., etc. [2].
Voici un tableau concernant la population ouvrière occupée à des travaux qui comportent des manipulations du plomb dans les fabriques de faïence et de porcelaine du district de North-Stafford en 1898 (Report on the employment of lead in manufactures, etc., by Professor Thorpe and Professeur Thom Oliver, Londres, 1899, Livre bleu C. 9.207.)
Nous voyons que la proportion des cas est de 4,9 % chez les ouvriers et 12,4 % chez les ouvrières.
Dans le même district et pendant les années 1896, 1897, 1898, il y a eu 1 085 cas de plombisme, 478 du sexe masculin, 607 du sexe féminin. Et sur ce nombre on compte 135 enfants au-dessous de 18 ans, 57 garçons, 78 fillettes.
On peut être assuré que la proportion est la même en France et ailleurs. Et il ne s’agit que de la faïence et de la porcelaine. Qu’on juge de la destructivité organique causée par le seul plomb !
On sait que la proportion des femmes dans l’imprimerie a augmenté d’une manière extraordinaire. Or « on est en droit de considérer l’absorption plombique comme un facteur important dans la fréquence et la gravité des maladies de poitrine, de la phtisie, en particulier, et des affections nerveuses, chez ces ouvriers. »
L’analyse des poussières de l’air dans les imprimeries de Berlin a donné les résultats suivants : dans l’imprimerie de l’État, l’échantillon