rappelant que l’invasion des pastiches a commencé vers 1850, prendraient volontiers pour point de départ le style Louis-Philippe, solide et honnête, où l’inspiration n’est point gênée par l’écrasant sentiment de la perfection que les ébénistes de Louis XVI ont réalisée dans tous les genres[1]. Mais, quelles que soient leurs préférences, aucun d’eux, maintenant, ne renie plus le passé, et leurs œuvres peuvent prendre place, sans aucune crainte, à côté de celles de leurs aînés
Tout cela, nous pourrions le redire à propos des dessins, des tentures, des tissus, des céramiques ou desferronneries, dont jamais le Pavillon de Marsan ne fut plus riche. Grès de Méthey ou de Decœur, fers forgés d’Émile Robert, reliures de Marius Michel et de Pierre Roche, bois sculptés de Le Bourgeois, dentelles et filets si modernes de Mezzara, oiseaux curieusement stylisés de Sandoz formaient cette année une galerie incomparable d’art décoratif. Mais nous avons voulu nous borner au mobilier, et, avec quelques redites inévitables, puisqu’aucun des problèmes que nous posions l’an dernier n’a reçu de solution satisfaisante, apporter notre contribution à la cause de l’art décoratif moderne, à cet avènement des arts industriels, préparé depuis un demi-siècle, et qu’un membre de l’Institut appelait irrévérencieusement à son aurore : « la destruction de l’art par l’industrie »[2].
Marbre jaune.